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La Mala India Foundation ou MIF
- Après sa constitution en Inde dans le courant de l’année la MIF vient d’être agréée. Dans un premier temps elle ne peut recevoir que des donations locales. Dans 2 ans après obtention de la « FCRA » (foreign contribution regulation act) pourra recevoir des fonds de l'étranger. La MIF dirigera ensuite les fonds vers les projets. Avantage administratif : le contrôle du Ministère des Finances belge est facilité : un seul organisme à contrôler, lequel est audité chaque année en Inde par un « chartered accountant » juré près les Tribunaux. Avantage financier : d’une part l’argent peut être transféré quand le taux de change est intéressant, d’autre part le compte en Inde donne un intérêt de 7 %. - Le bureau de la MIF est provisoirement situé sur le chantier de la Gandhiji School (GS) : Gandhiji Illam, Lake path, Kombakkam, Puducherry. Une bannière plastique momentanée est fixée sur la porte d’entrée.
« Gandhiji Illam » ou « maison familiale Gandhi » en résumé est une résidence privée (2 pièces) qui accueille le siège social de la MIF (1 pièce) et dont le propriétaire met une partie de la propriété à disposition d’une école (GS : les 97 % restants)
- Pourquoi ce procédé ? Pour deux raisons. L’obtention du permis de bâtir pour une école prend des années. De plus elle doit être entreprise par un comité indien. Dans ce cas-ci par contre, le permis de bâtir est rapide pour une résidence privée et la mise à disposition d’une partie des bâtiments pour une école court-circuite pas mal de démarches : l’autorisation est donnée rapidement si les bâtiments répondent aux normes et si une école privée est utile dans la région. Et cela en toute légalité. Le fait que l’école soit la propriété du fondateur Mala empêche toute déviation en cas de changement des responsables indiens : voir expériences antérieures décevantes comme le François Training Center et le Anthony Abs Village. De cette manière Mala épargne aussi les frais de construction et ne prend en charge que ceux relatifs à l’enseignement et à l’encadrement des enfants.
- Une permission exceptionnelle est en demande pour recevoir les fonds de Mala Belgium avant l’obtention de la FCRA : elle sera probablement accordée d'ici 2 à 3 mois. C’est la procédure habituelle. La condition est que ces fonds ne puissent être employés que pour la Gandhiji School et pour les frais de la MIF, à l’exclusion de tout autre projet. Dès l’obtention de cette permission, une somme d’environ 50.000 € sera transférée qui couvrira les frais de première installation : matériel pour les classes, matériel de jeux et de cour de récréation, puits supplémentaire, ventilateurs, équipement de la cuisine, uniformes et matériel scolaire, etc., ainsi que les frais de personnel d’encadrement et d’inauguration.
- Autres projets (RamaKrishna, Ananda et Singarapettai schools + Abay Tuition Center et les camps médicaux). Depuis 2009 les Rotary Clubs indiens n’ont plus l’autorisation de recevoir des fonds de l’étranger. L'argent sera envoyé sur un compte Rotary privé ouvert à cet effet par le président en attendant la FCRA de la MIF. Les documents légaux sont contresignés par les Membres. A noter que pendant ces deux années les projets Ek Kadam dans le Nord et Arulagam, Jwala et Rainbow dans le Sud continueront d’être financés en direct, ces projets bénéficiant eux-mêmes de la FCRA.
- Le personnel de la MIF. Indépendamment du personnel scolaire, la Gandhiji Illam a besoin d’encadrement pour que l’école puisse fonctionner. 1 manager (qualifié) et 1 assistant manager : ils sont déjà choisis. 2 femmes de ménage, 2 cuisinières, 2 jardiniers, 1 gardien de jour, 1 gardien de nuit : sous le contrôle du manager. Cette équipe en charge de la Gandhiji Illam commence le 1er avril, deux mois avant l'entrée des petits fauves dans l'arène.
Remarques - Le manager va déplacer sa famille : sa femme, ses trois jeunes enfants et sa vieille mère, de Krishnagiri (juste avant Bangalore, 9 heures de bus de Pondy où il travaille pour le moment) pour s'installer tout près de l'école. Confiance de sa part, et responsabilité Mala... - Pour la sécurité : une compagnie a été contactée et 2 Gurkhas watchmen seront choisis en février. Ils alternent 12h-12h de travail et logeront sur place dans une pièce juste à la barrière… - La MIF dispose d’un scooter et d’une voiture utilitaire grâce aux donations locales. Le jardin arrière qui servira d’espace de récréation a lui aussi été acheté au nom de la MIF en raison des lois rapidement changeantes : du fait que ce terrain est en zone agricole, il ne pouvait pas être acquis par une personne non indienne.
Malgré le délai écoulé pour une demande cette année, l'école a obtenu la permission de commencer son activité en juin 2011.
- les travaux avancent mais ne seront pas terminés pour juin. La partie droite vient seulement d'être acceptée. La pose des carrelages athangudi commence vers le 20 janvier. Le style des bâtiments est volontairement « traditionnel chic » pour montrer que les petits pauvres ne doivent pas nécessairement étudier dans des baraques.
- outre les parties communes : cuisine et annexes, salle à manger, hall multi usages sur deux niveaux, rooftop hall, computer room, cour de récré, sous-sol pour vélos, toilettes, local et bureau des profs, jardin, etc., l'école comprend 8 classes.
- après discussions avec de nombreuses personnes il est décidé de ne pas inclure les classes de lkg et ukg, c’est à dire les gardiennes. Trop de personnel, d'infrastructure et de risque. En plus il semble que les crèches ne manquent pas, la vie moderne forçant les 2 parents à travailler.
- un accord (« MoU » ou Memorandum of Understanding) est à la rédaction entre la GS et la RKS (RamaKrishna School), ce qui permettra à la GS d'avoir aussi dans le futur quelques classes supérieures (6è, 7è et 8è standard : les étudiants jusqu'à 13-14 ans) avec la sécurité pour eux d’être acceptés à la RKS s’ils poursuivent leurs études secondaires.
- Le Mid Town Rotary Club s’est vu confié (par la MIF) la mission de « management de l’école. Le comité de l'école se composera donc de 5 personnes du Rotary : le président de l'année en cours, le président de l'année précédente, le secrétaire de l'année, le responsable des projets pour 5 ans et renouvelable et un délégué du MIF.
- Comme toute école la GS doit avoir un "Correspondent", il n'y a pas d'équivalent chez nous, je pense. Le Correspondent est la personne responsable de l'école vis à vis des règlements et des instances Gouvernementales. Elle est l'intermédiaire entre les Officiels et le Head Master, directeur de l'école.
- Le comité de gestion est chargé de trouver un/e Headmaster/mistress ainsi que les autres enseignants.
- le comité commencera les inscriptions des élèves en mars-avril. Une annonce sera publiée dans les journaux locaux pour que les villages plus éloignés soient informés.
- les conditions d'inscription :
la famille doit avoir la carte de rationnement rouge (below poverty line),
un seul enfant par famille sauf cas exceptionnel,
50% du quota réservé aux villages locaux de Kombakkam et de Tulunganatam,
50% aux villages extérieurs situés en bordure pauvre et oubliée du Tamil Nadu.
Les élèves devront payer 10 roupies par mois (17 eurocents), argent qui sera conservé et attribué à une action en faveur d’un enfant en difficulté spéciale, handicapé, etc., décision collective à prendre par les élèves eux-mêmes.
- Kombakkam est la région la plus pauvre de l'agglomération de Puducherry. La GS est accueillie à bras ouverts par le ED (Education Department) qui nous aide et nous conseille efficacement.
- la rentrée scolaire est le 1er juin. Commencer une école n’est pas quelque chose de courant. Une inauguration simple, "privée", est prévue à ce moment. La période sera difficile, le flou inévitable, et chacun devra trouver ses marques.
- L’inauguration officielle est proposée le dimanche 2 octobre, jour férié pour la naissance de ...Gandhi ! Comme les 5 et 6 octobre sont également fériés pour la Krishna Jayanti ou naissance de Krishna, il est probable que les bureaux publics et les écoles feront le pont.
- Les invités à l’inauguration seront nombreux, une liste sera établie en Belgique et en Inde pour n’oublier personne :
les Membres effectifs de l’asbl Mala
les donateurs Mala qui en feront la demande
les Membres du Rotary de Pondy
une délégation de Asha Kanpur
les officiels locaux
les amis et les corps de métier qui ont participé à l’élaboration de l’école et à sa construction.
L’inauguration proprement dite aura sans doute lieu le dimanche 2 octobre après-midi, le programme sera établi dès que possible pour que les Membres et donateurs Mala puissent s’organiser. Les journées Mala comprendront les visites de la RK School, de la Ananda School (nouvelle série d’uniformes) et de la dernière Singarapettai School. Jwala, Rainbow, et peut-être un camp médical s’ajouteront à ce programme.
Après les jours d'inauguration et de visites Mala il sera demandé à tous de laisser les élèves avec leurs professeurs, le volontariat non indien n’étant pas d’application dans les projets soutenus par l’asbl.
Un terrain adéquat a été trouvé et la bénédiction de la terre (« bhumi puja ») a eu lieu dans le courant de l’année. Les plans de construction de la maison d’accueil ont été acceptés. Les travaux se dérouleront en 3 phases et s’étaleront sur 3 années, ils commenceront vers la fin janvier. Budget global probable de 150.000 €.
- Ecole de Singarapettai (bordure Tamil Nadu) : acceptation des travaux de renouvellement pour un budget de 18.000 €. Inauguration probable avec les Membres Mala en octobre.
- Ecole RamaKrishna : l'étage sera entrepris dans le courant de l'année, inauguration en octobre également. Budget approximatif de 25.000 €
- Abayam Center ou école des devoirs, tuition center du village de Tulunganatam, voisin de la GS. Probablement beaucoup d’enfants de ce village s’inscriront à la GS. La question d’ouvrir l’école après 4 heures pour l’aide aux devoirs, etc. (comme Abay) est en suspens : les enfants de la GS seraient prioritaires. A ce stade c’est difficile de prévoir les besoins et les demandes mais ce n’est en tous cas pas envisageable la première année. Ce qui est probable c’est que passé le début, quand les gens réaliseront l’énorme avantage de l’école (privée, gratuite, repas, enseignement de qualité, devoirs…) il faudra soigneusement juguler le nombre d’inscriptions ! Tous les élèves de la GS, du jour d’abord, et peut-être ensuite du soir, recevront une carte (ID card) ou un badge en guise de laisser passer personnel pour éviter tout débordement.
- Jwala et Rainbow, les maisons d’accueil pour filles et pour garçons retardés mentalement, ont toutes les deux déménagé : insécurité constante des maisons louées où les proprios ont tout pouvoir. Mais tout va bien de leur côté.
- Camps médicaux : pas de changement, ils sont réguliers et efficaces.
- Arulagam à Dindigul (Madurai) Inauguration pendant l’année de deux bâtiments pour les enfants : un hall multi usage, une pièce de séjour pour les filles, un bloc toilettes. Des malles métalliques individuelles pour les enfants, une télévision, des vêtements et du matériel commun ont été distribués. Nous avons néanmoins exprimé notre souci quant à l’inefficacité de Christina, une aidante de jour et avons demandé son renvoi pur et simple après de nombreux avertissements. A ce jour nous n’avons pas de réponse satisfaisante. Un autre souci plus important encore est le manque d’information concernant le « désistement » (?) de certains enfants orphelins particulièrement malades. Ces deux raisons nous amènent à tenir l’aide à Arulagam en suspens jusqu’à clarification complète.
L’année qui vient s’annonce chargée et riche en aboutissements de projets. Facteur encourageant : les donateurs privés continuent à nous donner leur confiance, et d’autre part l’activité commerciale Mala India continue de progresser malgré les circonstances économiques difficiles : l’année 2010 se termine en augmentation de 6-7 % par rapport à l’année 2009.
Autre élément rassurant : l’épargne constituée au cours des années permet à l’asbl une « autonomie » de plus d’une année en cas de coup dur. Mais indépendamment de celle-ci, les rentrées probables de l’année prochaine (Mala India et donateurs) devraient nous permettre d’assumer tous les projets avec optimisme.
Pour le Comité Mala,
Thierry Marteau, Secrétaire Général