Huttes et mousson

La majorité des élèves vivent dans des huttes dont les toitures sont en feuilles de cocotier, parfois en tuiles. Une bâche de plastique est souvent ajoutée pour l’étanchéité en période de pluie. La structure de ces habitations est assez durable mais lerecouvrement doit être remplacé fréquemment.Hygiène, inspection, désinfection régulière sontindispensables pour éviter l’installation d’araignées, de rongeurs, de serpents... Et en effet la propreté intérieure est souvent remarquable, on se déchausse avant d’entrer, etc.

Pendant la mousson l’inconfort est total, Dans ces conditions extrêmes, comment faire pour cuisiner, pour laver les vêtements, les repasser et les garderau sec, pour conduire les enfants à l’école et arriver en tenue correcte… ? Parfois c’est tout simplement impossible. Le Gouvernement annonce alors les jours de fermeture des écoles la veille même, parfois tard le soir, via la radio et la télévision.

L’exemple de ces photos ne demande pas beaucoup de commentaires. Il s’agit de la maison de Doss, le fringant cuisinier de la GS. On le voit en compagnie de son épouse devant leur hutte détruite il y a quelques jours à peine, dans la nuit du 25 au 26 novembre.

En voyant cela on comprend mieux les commentaires des élèves durant leur interview* avec Annamalai, à propos du confort de la GS, de la bonne nourriture, de la propreté, de l’attention des adultes, de l’espace de jeu… Et si on « interviewait » aussi les institutrices et le personnel, on ne serait peut-être pas surpris d’entendre les mêmes réactions ? Leurs conditions de vie ne sont pas nécessairement meilleures.Heureusement la chance de la GS ne sourit pas qu’aux élèves…

* Au fur et à mesure des possibilités, une interview individuelle de chaque élève est communiquée à son donateur (s’il a déjà un parrain ou une marraine) qui lui seul a le code d’accès au dossier.