Accueil du site - Projets humanitaires - Gandhiji school - Actualités - 2012 - 02/12/2012 : EN CLASSE ON TRAVAILLE, DON’T DISTURB PLEASE !

Bonjour,

Réflexions dominicales…

Les activités sportives et ludiques, les compétitions, les repas, les récréations, les élections des leaders et leurs meetings, les fêtes, les cérémonies, les spectacles, le suivi médical, les réunions de parents, l’avancement des travaux du bâtiment, les interviews individuelles des élèves, les discussions avec les parents et entre professeurs, les résultats des tests et des examens, la progression vers l’autonomie…

Toutes ces observations, tous ces petits rapports sont un peu comme des pièces de puzzle qui apportent chacune leur nuance, leur angle de vue, leur éclairage particulier. De cette manière les parrains et marraines qui participent à l’action "de l’extérieur" peuvent se faire une idée la plus juste possible de l’ensemble du tableau : une tentative, non pas d’école modèle mais de modèle d’école pour les plus démunis. Cela leur permet aussi de suivre l’évolution individuelle de l’enfant qu’ils ont pris en charge.

Il y a bien sûr un aspect qui résiste à la description, ce sont les cours proprement dits, les 4 périodes du matin et les 3 de l’après-midi pendant lesquelles les enseignants inculquent le Tamil, l’Anglais, les maths, les sciences sociales, l’Histoire, l’informatique, tout ce travail scolaire qui représente la plus grosse partie de la vie à l’école… Décrire cet aspect est moins simple et ce serait très monotone et répétitif. Quand l’observateur s’introduit dans une classe, l’enseignant et ses élèves ne vivent plus vraiment le cours, ils le jouent…

Voyez les photos, les classes travaillent portes ouvertes mais on n’y entre pas sous peine de déranger la concentration. On se contente donc d’une photo-éclair de temps en temps mais on ne peut pas faire beaucoup plus. Un jour peut-être on pourrait imaginer une vidéo de la journée scolaire d’un élève, y compris pendant les cours… ? Ce sera à voir avec les professeurs, on entre dans leur huis clos…

Installer une école c’est un travail d’envergure et cela ne se fait pas en un an ! C’est plusieurs années qu’il faudra encore pour solidifier l’ensemble. La semaine qui vient de s’écouler par exemple a été presque entièrement consacrée à remplir des dossiers et des formulaires à remettre à l’Education avant leur inspection imminente. Et il ne s’agit pas de se tromper : ces dossiers concernent l’agréation des 6 niveaux déjà entrepris (du 1er std au 6ème std) et la demande d’autorisation du 7ème std pour juin prochain.

La Directrice a besoin d’aide, elle est nouvelle elle aussi, elle doit apprendre. Il faut souvent l’encourager, la coacher pour ouvrir le chemin vers un autre niveau d’éducation dont elle n’a pas encore l’habitude, pour petit à petit arriver à celui des bonnes écoles privées indiennes. Mais rassurez-vous, il n’y a pas que de l’inquiétude, c’est un bonheur de voir travailler ce groupe d’enseignants enthousiastes et impatients de grimper les échelons…

Le rôle d’Annamalai est vital dans l’organisation. En Manager de la MIF (la Mala India Foundation ou l’ancrage juridique de Mala en Inde) il s’assure que tout fonctionne correctement.

Il a l’œil partout : la sécurité, la diplomatie avec le voisinage, le ravitaillement, les produits frais du marché, les contacts avec les fournisseurs, les uniformes, le fonctionnement des ordinateurs, l’occupation de la bibliothèque, les réparations de matériel, les clefs, les salaires, les heures supplémentaires, les fichiers excell pour les institutrices… sans compter le superbe contact qu’il a avec les élèves.

Mais lui aussi a besoin de conseils et d’encouragements, et c’est en cela que ma présence est utile et le rassure (environ 4 mois sur l’année). A ce stade-ci il en a réellement besoin. Mais dès que possible, et le processus est déjà en cours, cette présence se fera de plus en plus discrète. Quand la plante sera suffisamment forte, le tuteur ne sera plus nécessaire.

A bientôt. Thierry